Je suis un grand positif en général. Je remarque bien d’avantage la partie à moitié pleine du verre et j’ai la plupart du temps la faculté de trouver de l’optimisme et de la joie dans toutes les situations « sombres ».
Et pourtant j’ai beaucoup de difficultés à trouver des sources de satisfaction dans ce confinement.
Il est vrai que j’ai, depuis longtemps, pris la décision de consacrer du temps à ma famille, ainsi qu’à moi d’ailleurs.
Donc je n’ai pas besoin de ce « temps familial supplémentaire ». Globalement, je n’ai que rarement ressenti le besoin d’avoir plus de temps disponible pour être d’avantage à ma place en tant qu’homme, mari et père de famille (mais je me trompe peut-être).
Par ailleurs j’ai toujours privilégié une césure nette entre ma vie professionnelle et ma vie personnelle : pas de home office, je ne travaille jamais à la maison et quand je suis au travail j’y suis à 100%. Ma vie était organisée, aujourd’hui elle est d’avantage déstructurée. Car tout se mélange : travail, collaborateurs, enfants, épouses et même enseignants. J’ai l’impression d’être partout et nulle part. D’être moyen en tout.
Vous l’avez compris, je ne considère pas le confinement comme un cadeau, comme une parenthèse positive. Pourtant, j’ai déjà envie de mettre en exergue trois éléments :
1) Cette période me montre quels sont mes manques actuels et, par effet miroir, ce qui me fait avancer. J’aime les gens. Je me nourris de leur énergie. J’ai besoin du non verbal. J’ai besoin de discussions et de sourires. Je veux des rires, des clins d’œil, des tapes amicales dans le dos. Et j’en ai besoin « en vrai » : pas par mail, pas en visio. Tout ceci n’est plus et me manque véritablement. C’est nouveau finalement, c’est une forme de révélation. Cela m’ouvre les yeux un peu plus sur moi même (et c’est bien le minium que ce foutu confinement me doit :-))
2) J’ai trois enfants (16, 14 et 10 ans). La fratrie se ressert, se soude. Progressivement, joyeusement et magnifiquement. Ils discutent ensemble plus que jamais et plaisantent entre eux. Ils redécouvrent les occupations simples : quelques passes de foot sur un coin d’herbe (plus de city stade!) les comblent, les cache-cache et les batailles de Nerfs ressortent comme par magie, les dîners se prolongent un peu plus et se concluent par des invitations « à dormir dans la chambre de l’autre ».
3) Le confinement en week-end me fait apprendre la « slow life ». Plus de bruit. Plus d’obligations. C’est délicieux.
Voilà déjà trois bonne choses : ma nature positive m’a rattrapée.
Bon confinement à tous (mais le plus court possible :-))
Par Thomas @ThomatoKetchup